J'ai écrit, dans la revue du C.A.D.B. : "Paroles d'Anches", plusieurs articles techniques sur l'accordéon. Il s'agissait le plus souvent de l'accordéon diatonique, mais pas seulement... Vous pouvez retrouver ces différents articles ci-dessous. Que cela ne vous empêche pas d'aller aussi faire un tour sur celui du C.A.D.B., le Collectif des Accordéonistes Diatoniques de Bretagne. Par ailleurs, dans ce même site, vous pourrez trouver des tablatures pour diatonique... et tout ça gratuitement !
Les trucs et astuces présentés sur cette page vous sont donnés à titre gracieux et sans garantie. Je les ai réalisés sur un type d'accordéon précis en tant que luthier professionnel. Si vous engagez des travaux sur votre instrument, vous le faites sous votre responsabilité. Je ne serai en aucun cas responsable de la casse ou des dégradations que vous pourriez commettre. Soyez prudents avec votre instrument et consultez-moi si vous avez des doutes...ou des problèmes.
...ou comment démarrer sur la bonne note sans compter ses boutons
lorsqu'on joue dans le noir...
C'était
il y a longtemps, en mille neuf cents... euh, enfin, il y a très
longtemps... Je jouais du diato depuis un an, et j'étais fier
des quelques morceaux que je jouais de mon mieux pour faire danser
les amis. Nostalgie...
Et on m'a demandé de jouer, d'illustrer de façon musicale
une pièce de théâtre ! Chouette !
Durant les répétitions, tout se passe bien, je propose des
airs, on choisit, adapte, ajuste le timing... On répète,
et la pièce commence à prendre tournure. Jusqu'à
la générale, les répétitions se passent
quasiment sans décors, et pas sur une scène, mais dans
une salle, sans lumières ni rideau.
Et voilà la générale ! Dans une jolie petite salle
aux fauteuils cramoisis, au rideau de velours qui s'ouvre et se ferme
à la manivelle, il y a même des "loges" pour
les "artistes", on se concentre. Il y a des éclairages,
et aussi l'absence d'éclairage selon les moments : le noir
entre scènes... et c'est aussi le moment où
j'interviens.
Là, je me rends compte que je dois démarrer mes morceaux dans le
noir, sans jouer de notes pour me "situer sur le clavier"
avant le début du morceau, sans savoir où mes doigts
doivent appuyer. Je n'ai jamais appris à jouer avec des
numéros, seul le nom de la note m'évoque quelque chose,
et je n'ai pas pensé à compter les boutons pour savoir
où commencer. Mais je me suis rappelé l'astuce utilisée
sur les diatoniques système "Club", qui ont un
bouton rayé au milieu du clavier...
Et le soir même, zou ! j'ai pris une petite scie à
chantourner, et j'ai "scié" quelques rayures sur mon
bouton 7, le Si / La de la rangée extérieure. Simple, non
?
Le résultat fut sans équivoque : un repère discret,
qui se voit très peu me permet depuis de savoir instantanément
où se trouvent mes doigts, dans la majorité des
morceaux car le "7" est de loin le bouton le plus utilisé
dans notre répertoire breton et français.
Je l'ai depuis lors systématiquement utilisé, et aussi
proposé sur mes instruments.
Une question qui m'est très souvent posée est : « Pourquoi
le bouton 7 ? Le 6 ne serait-il pas mieux, il est au milieu du
clavier ? »
Je réponds invariablement que ça dépend du
répertoire et du doigté que vous utilisez, mais à
mon avis et toujours pour le répertoire breton et français,
le 7 est fréquemment situé sous le majeur, en plein
milieu de l'aire des notes les plus utilisées. Faites donc le
test : dans votre répertoire, combien de morceaux commencent
par le 6 ou le 7 (en première ou deuxième note) ?
Jouez-vous plus souvent le 4 ou le 9 ? (le 4 est 2 boutons en-dessous
le 6, le 9 est 2 boutons au-dessus du 7) ?
Pour ma part, et sachant que la touche 7 est la plus utilisée du
diato par chez nous (c'est aussi l'anche qui casse le plus fréquemment),
c'est avant tout le côté pratique que je mets en avant,
bien plus que l'aspect esthétique qui mène à
mettre la touche repérée en 6 (milieu du clavier) par des fabricants qui ne jouent pas notre instrument (ou pas notre répertoire).
... Car les personnes qui nous voient jouer ne voient pas ce bouton
particulier, même celles qui sont au courant de l'existence
d'un bouton repéré.
Alors, pour ma part, y ayant longuement cogité, je choisis le côté
pratique plutôt que la solution peu réfléchie de
mettre le repère "au milieu" parce que "ça
fait plus joli" ;-)
Et la pièce de théâtre, me direz-vous ? C'était
magique, ce fut une belle réussite, nous l'avons jouée
2 fois... (seulement) et nous sommes tous restés comédiens
dans l'âme.
Les trucs et astuces présentés sur cette page vous sont donnés à titre gracieux et sans garantie. Je les ai réalisés sur un type d'accordéon précis en tant que luthier professionnel. Si vous engagez des travaux sur votre instrument, vous le faites sous votre responsabilité. Je ne serai en aucun cas responsable de la casse ou des dégradations que vous pourriez commettre. Soyez prudents avec votre instrument et consultez-moi si vous avez des doutes...ou des problèmes.